Bonjour vous ! Je suis ravie de vous retrouver pour un focus couture, ça faisait un moment. La finalisation de cet ouvrage aura juste pris 3 semaines. Et pour cause, la confection de cette jolie robe chemise a connu de multiples rebondissements : prioriser les 1001 activités, trouver le temps nécessaire et peaufiner matechnique autant de facteurs qui ont allongé le temps de la conception de cette petite merveille et mis ma patience à rude épreuve.

Même si cette activité demande beaucoup d’investissement personnel et matériel, le jeu en vaut toujours la chandelle. Que vous soyez une couturière en devenir ou une couturière plus expérimentée (cela s’applique aussi aux couturiers) il est toujours plaisant et parfois même grisant de confectionner ses propres vêtements.

D’ailleurs, vous ne le saviez certainement pas mais j’ai des périodes au cours desquelles je fais des fixettes sur un sujet en particulier, dans le cas présent parlons couture. Je jette régulièrement mon dévolu sur une pièce ou une matière. Mon obsession : l’acquérir dans différents modèles et coloris ( je vous rassure ce n’est pas contagieux ). Il y a eu la période simili cuir ( qu’on se le dise, n’est pas cat woman qui veut ), mini jupes portefeuille, les chemises imprimées en viscose et j’en passe.

Puis, il y a eu les robes chemises ( les puristes parleront de robes chemisiers ) ! Pour ma part, un crush incontesté et incontestable depuis 5 ans. Vous pensez bien que je me devais de rendre honneur à ce modèle intemporel synonyme tantôt de décontraction, tantôt d’élégance. Comme à l’accoutumé j’ai pu me reposer sur le magazine Fibremood pour coudre une robe très Sezane Like : le modèle Susan, une maxi robe qui égayera votre garde-robe pour le printemps !

Un modèle ancien et synonyme d’émancipation

Marie-Antoinette, la première ambassadrice de la robe chemise

La robe chemise est le tout premier vêtement estival connu, depuis il garde sa position sur le haut du podium les beaux jours venus. Elle est dérivée de la « chemise à la reine », popularisée par Marie-Antoinette. À la fin du XVIIIe siècle, la notion de confort vestimentaire commence à faire son chemin. Cette robe longue en lin et coton, aux manches amples et dotée d’un fil coulissant à la taille, s’enfilait à l’origine pour dormir.

Détournée en habit d’extérieur, elle se porte sans crinoline et rencontre un succès considérable, d’abord auprès de la noblesse, puis, après la Révolution, plus largement dans la société quand elle devient un symbole démocratique de libération des corps.

Un modèle dans l’air du temps

On l’enfile pour aller au travail avec une paire de boots ou de sneakers, de façon plus sophistiquée pour aller diner ou déjeuner. Elle symbolise la femme indépendante, libérée de ses mouvements avec style, sans en faire trop. C’est ce qui me plait avec la robe chemise : elle se prête à toutes les occasions !

Une robe chemise ajustée, tombant au niveau des chevilles, c’est la combinaison gagnante pour le printemps. Les fentes sur les côtés de la robe Susan créent un joli effet assurant de la fluidité dans le mouvement, tout est réuni pour obtenir un effet résolument sexy. Une ceinture souligne la taille pour mettre en valeur vos jolies courbes. Le mélange parfait pour ce modèle maxi, donne un vêtement élégant, qui peut être porté avec un imprimé pour égayer et affirmer son style au quotidien.

« Il y a une sensualité qui ne se sent pas difficile ou exagérée. Ce n’est pas ajusté, donc il y a une facilité de mouvement. Vous pouvez déboutonner les boutons du haut pour que le devant soit ouvert, vous pouvez retrousser les manches, vous pouvez ouvrir le bas pour voir plus de jambe. »

Joseph Altuzarra, Maison Altuzarra

Une longue conception

Besoin de temps

Je l’évoquais dans l’introduction, la concrétisation de ce projet couture s’est avéré trèèès long !

Et pour cause, ce modèle n’est pas le plus difficile à concevoir mais tout comme projet de couture si l’on veut obtenir un résultat qualitatif, il est nécessaire de prendre son temps. Armez-vous de patience pour assembler les nombreuses pièces et parmentures de la robe.

Confidence pour confidence, j’ai voulu entreprendre la couture de ce modèle il y a plus d’un an. A l’époque, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce modèle mais je ne m’en sentais pas capable : il était nécessaire que je peaufine ma technique notamment le placement des boutonnières !

Le modèle Susan s’adresse à des couturières de niveau intermédiaire : le montage du col et les boutonnières à réaliser requièrent un minimum de technique et de patience pour s’assurer que l’ensemble des éléments se positionnent correctement.

Bien choisir sa taille et les matières associés

J’ai réalisé la robe en taille 38 : le modèle est un peu ample mais j’aime être à l’aise dans mes vêtements, d’autant plus qu’une ceinture vient marquer la taille. Mon conseil est de choisir votre taille habituelle quitte à l’ajuster si besoin, la résolution du problème est plus compliquée si vous misez sur une taille trop juste dès le départ ;).

Concernant le choix des tissus, la robe Susan est une véritable robe idéale pour la mi-saison. Privilégiez des matières fluides et agréables pour éviter de donner un côté trop rigide à la robe. J’ai utilisé un coupon de viscose satinée provenant des Coupons Saint-Pierre acheté l’été dernier. L’imprimé coloré a eu totalement raison de moi. Au départ, je voulais coudre une robe dos-nu puis, je me suis ravisée. A force d’observer cette belle matière, j’ai eu une révélation il fallait absolument que je l’utilise pour obtenir ma robe idéale !

Découvrez ci-dessous, une sélection de matières.

De gauche à droite : 1- Imprimé floral Nuance Fabrics / 2- Rayures marines – Les tissus du chien vert / 3 – tissu motif anneaux Nuances Fabrics / 4- Imprimé floral Tissus papi / 5 – Imprimé bandana – Sweet mercerie – 6/ Rayures colorées – Be mercerine

Voilà, vous avez toutes les informations en votre possession pour réaliser votre robe !

Découvrons à présent, mon interprétation de la robe Susan.